“A l’hôpital, c’est permis!”, un programme pour accompagner les jeunes à passer leur permis de conduire

“A l’hôpital, c’est permis!”, un programme pour accompagner les jeunes à passer leur permis de conduire

Le programme “A l’hôpital, c’est permis!”, élaboré par l’équipe de médecine de la douleur de l’Hôpital Necker-Enfants malades, AP-HP en partenariat avec l’association Les Z’enfants de l’Auto et le réseau Auto-école.net, permet d’offrir le permis de conduire à de jeunes patients souffrant de maladies chroniques lourdes et/ou délabrantes à cet âge où il leur faut passer dans le monde adulte et gagner en autonomie.

Le programme fait partie de la sélection officielle du Prix Galien 2020.

Les adolescents/jeunes adultes souffrant de maladies chroniques/génétiques sévères, handicapantes, parfois délabrantes ont passé une grande partie de leur enfance à l’hôpital Necker-Enfants malades. Ce sont des jeunes qui ont construit une sorte de “vie familiale” à l’hôpital avec une angoisse majeure de l’après. Beaucoup pensent qu’ils ne pourront jamais conduire alors que la mobilité est une priorité pour eux. Certains, du fait de leur pathologie, ne franchiront jamais les portes d’une auto-école par peur du jugement sur leur handicap, par peur du regard des autres.

Le programme “A l’hôpital, c’est permis!” leur vient alors en aide.
Les équipes soignantes de l’hôpital identifient les patients adolescents/jeunes adultes, l”association Les Z’enfants de l’Auto, se met en lien avec le réseau Auto-école.net pour inscrire les patients-candidats. Parallèlement, Auto-école.net leur permet l’apprentissage du code de la route grâce à des modules en ligne, sur tablettes numériques. Ainsi, les jeunes hospitalisés régulièrement peuvent travailler l’examen sans stress depuis leur lit d’hôpital. Une fois le code obtenu, des leçons de conduite “à la carte” seront organisées avec des moniteurs diplômés depuis l’hôpital s’ils sont hospitalisés ou proche de leur domicile.

L’obtention du permis de conduire sera souvent le premier “examen” que ces jeunes pourront réussir afin d’inverser le cercle vicieux de l’échec. Cela permettra à certains de reprendre des études puisque “réussir est possible” ou d’accéder plus facilement à des formations puisqu’ils démontreront à leurs maîtres de stage qu’ils sont mobiles et aptes à tenir leurs engagements.

Le bénéfice en terme de qualité de vie pour les jeunes patients est clair : gagner en autonomie, prendre son envol, retrouver une mobilité leur permettant de se projeter dans l’avenir et d’envisager la suite de leur vie. Ceci a un impact majeur sur leur moral mais aussi sur l’observance thérapeutique à une période de leur vie où la lassitude des traitements, des rendez-vous médicaux, des hospitalisations successives est forte.

A ce jour, une vingtaine de patients ont pu bénéficier du programme.